De saines habitudes de vie en tout temps!

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Avez-vous été en mesure de conserver de saines habitudes de vie depuis le début de la pandémie?

Si la réponse est « non », rassurez-vous, vous n’êtes pas le seul. En raison du confinement et de la distanciation sociale imposée par la pandémie de Covid-19, de nombreux Québécois ont délaissés leurs bonnes habitudes et se retrouvent maintenant plus sédentaires que jamais et exposés à bien des tentations. La crise que nous traversons depuis plusieurs mois bouscule le quotidien de chacun et pourrait malheureusement affecter notre santé à court, moyen ou long terme.

En ce sens, l’Association pour la santé publique du Québec (ASPQ) a réalisé un sondage1 permettant de suivre l’évolution de certains comportements liés à la santé depuis le début du confinement. Il est à noter que si certains Québécois ont été en mesure de maintenir et même d’améliorer leurs habitudes de vie en matière de santé, plusieurs d’entre eux ont malheureusement adoptés des comportements qui pourraient nuire à leur santé. Alors voici un bref portrait de la situation depuis le début de cette crise.

Baisse significative du niveau d’activité physique

Près de la moitié des Québécois (44 %), en particulier les jeunes adultes de 18 à 34 ans, ont réduit leur pratique d’activité physique hebdomadaire qui devrait, selon les directives canadiennes en matière d’activité physique2, d’au moins 150 minutes d’activité physique par semaine.

L’accès restreint aux installations sportives, aux centres de conditionnement physique et aux activités de loisirs, ainsi que la réduction des déplacements actifs normalement faits entre le travail et la maison due à la hausse du télétravail, limitent considérablement les occasions d’être actif au quotidien.

Réduction des bonnes habitudes alimentaires

Le quart des adultes Québécois indiquent qu’ils ont adoptés  une alimentation globalement de moins bonne qualité qu’avant le début de la pandémie. Un Québécois sur trois affirme également manger davantage de malbouffe qu’auparavant.

Toutefois, certains d’entre nous semblent avoir profité de cette crise pour développer de nouvelles compétences alimentaires et culinaires car le sondage rapporte que 17 % de la population aurait diminuée sa consommation de boissons sucrées, de bonbons, de croustilles et de fritures et qu’environ 20 % aurait même amélioré son alimentation globale.

Diminution de la qualité du sommeil

Quatre Québécois sur dix affirment avoir constaté une diminution de la qualité de leur sommeil, en particulier chez les femmes et les adultes de 35 à 54 ans. Il est possible que la qualité du sommeil soit un indicateur du niveau de stress de certains Québécois. Plusieurs études établissent également un lien entre le manque de sommeil, les habitudes alimentaires et l’obésité.

Augmentation de la consommation d’alcool et de cannabis

De plus, 22 % des Québécois disent boire davantage d’alcool depuis le début de la crise tandis que le tiers des consommateurs de cannabis affirment en consommer davantage. L’augmentation du niveau de stress ou encore le besoin accru de se divertir peuvent expliquer en partie de tels changements de comportements.

Et vous? Est-ce que vos habitudes de vie ont été bouleversées depuis le mois de mars? Tentez-vous par tous les moyens de revenir à vos bonnes habitudes ou mieux, de les améliorez? Je vous invite donc à lire mes prochaines chroniques dans le Tour de l’Est car je donnerai de nombreux conseils et trucs pratico-pratiques pour vous aider à reprendre le contrôle et à adopter un mode de vie physiquement actif en tenant compte de votre réalité de travailleur dans le réseau de la santé.

Lâchez-pas, ça va bien aller… encore une fois!

 

Par: Ian Bourgault, B. Sc. Kinésiologue, Conseiller en promotion de la santé

1 Sondage web réalisé par Léger, pour le compte de l’Association pour la santé publique du Québec, auprès d’un échantillon représentatif de 1001 répondants du Québec, âgés de plus de 18 ans (du 27 au 29 mars 2020).

2Directives canadiennes en matière d’activité physique à l’intention des adultes âgés de 18 à 64 ans, Société canadienne de physiologie de l’exercice (www.csep.ca/fr/accueil).