Équipe régionale et mandats spéciaux à la DPJ : un an déjà!

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En janvier 2017, l’équipe régionale et des mandats spéciaux voyait le jour à la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ). Rappelons que cette équipe a comme mandat l’évaluation des signalements d’abus sexuels, ainsi que de risque d’abus sexuels et d’abus physiques chez les enfants âgés de 0 à 5 ans, dans le cadre de la Loi sur la protection de la jeunesse. L’équipe régionale est composée de 18 intervenantes et exerce son mandat sur l’ensemble du territoire de la Montérégie dans trois installations (St-Hyacinthe, Chambly et Valleyfield). Les signalements retenus sont attribués par territoire et même répartis par ville afin d’augmenter l’efficience dans les interventions et les déplacements. L’équipe a aussi la responsabilité d’évaluer les signalements qui impliquent les tiers en autorités (adultes dans l’entourage, entraîneurs, professeurs, etc.), ce qu’on appelle des mandats spéciaux.

Au cours des trois dernières années, l’intervention auprès des jeunes victimes de sévices corporels graves, d’abus sexuels, ainsi qu’auprès des jeunes ayant une problématique comportementale au plan sexuel a représenté environ 20 % de la totalité des évaluations réalisées.

L’implantation de cette équipe visait à réaffirmer le rôle de la DPJ comme responsable de l’évaluation de la situation d’un enfant qui fait l’objet d’un signalement et comme coordonnateur de l’entente multisectorielle. Au cours des réflexions, la nécessité de développer une spécificité et une spécialité au niveau de l’intervention dans les situations d’abus sexuels et de risques d’abus sexuels faisait partie des besoins identifiés pour la direction. L’implantation d’une équipe régionale en matière d’abus sexuels et physiques a donc constitué un des moyens retenus permettant d’atteindre nos objectifs en cette matière.

Le bilan de la première année permet de constater que le travail avec les partenaires policiers et procureurs de la couronne a fait partie du quotidien de l’équipe régionale et des mandats spéciaux tout comme l’arrimage avec l’ensemble de nos partenaires internes, du CISSS et du milieu communautaire.  Concrètement, le partenariat établi au cours de la dernière année, avec les policiers et le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP), nous a permis de réaffirmer avec assurance notre rôle de coordonnateur de l’entente multisectorielle  Au-delà des collaborations qui furent bénéfiques, la formation continue et la supervision rapprochée  a permis aux intervenants d’accroître leur expertise au service des enfants et de leurs parents. La motivation et l’engagement des intervenantes qui font partie de l’équipe, combinée au développement constant de l’expertise, ont certes eu des impacts directs sur l’expérience-client. Pour les intervenants confrontés au quotidien à des situations d’abus sur des enfants, le défi des prochaines années sera d’assurer un soutien adéquat face aux possibles traumatismes vicariant liés aux événements. Finalement, la vulnérabilité de la clientèle en attente d’une évaluation à l’équipe régionale demeure une préoccupation quotidienne pour laquelle de multiples moyens sont mis en place pour assurer une réponse rapide à ces enfants.

1er avril 2017 au 31 mars 2018

Signalements retenus 674
Évaluations terminées (incluant les évaluations en attente au 1er avril 2017) 720
Taux de compromission (situation dans laquelle la sécurité ou le développement de l’enfant, tel que défini par la Loi sur la protection de la jeunesse, est compromis) 34,44 %
Mandats spéciaux évalués 97

Par Natalie Benoit, chef de l’équipe régionale et des mandats spéciaux et
Josée Morneau, directrice de la protection de la jeunesse