La cinquième vague sur les campus de réadaptation ou comment la force du nombre fait la différence!

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Isabelle Kanash, Mélanie Gagné et Sophie Dubuc ont accueilli les jeunes avec le sourire lors de l’opération de dépistage massif au Campus de Chambly au début du mois.

La cinquième vague n’a pas épargné les campus de réadaptation et les ressources qui hébergent des jeunes en situations précaires ou difficiles sur le territoire de la Montérégie. Encore une fois, les équipes ont su faire preuve d’ingéniosité, de bienveillance et de beaucoup de conciliation afin d’offrir aux jeunes des milieux sécuritaires où la vie peut suivre son cours, malgré les cas de COVID et les périodes d’isolement. Avec le retour des jeunes après la période des Fêtes, que plusieurs ont passée avec leurs familles, les campus ont dû dépister chaque jeune avant que celui-ci puisse passer les portes. À Chambly, le plus gros campus de la région, des dépistages massifs ont eu lieu les 2, 3 et 4 janvier en fin de journée. Si un jeune obtenait un résultat positif, le choix était donné au jeune et à ses parents de retourner à la maison ou de faire la période d’isolement au campus.

Des lettres ont également été envoyées aux familles des jeunes hébergés du territoire afin de leur expliquer la situation dans les campus et les mesures mises en place pour assurer la santé et la sécurité de tous durant cette cinquième vague.

« Le parallèle COVID »
La cinquième vague et l’arrivée des tests rapides ont par ailleurs permis la mise en place du «Parallèle COVID». Dorénavant, un jeune ayant des symptômes ou ayant été en contact avec une personne infectée passe un test PCR et un test rapide avec une infirmière sur le campus. Si un test rapide est positif, l’isolement du jeune doit se faire dans sa chambre. Si toutefois le test rapide est négatif, le jeune sera isolé dans son unité et un intervenant en combinaison ÉPI lui sera attitré, le temps qu’arrive le résultat du test PCR, ce qui peut prendre quelques jours. « Si les jeunes écoutent un film dans l’unité, le jeune isolé à l’unité, peut par exemple l’écouter à distance avec son intervenant, sans être isolé dans sa chambre si son test rapide est négatif », explique Nadine Gallant, directrice adjointe du programme jeunesse-volet hébergement, ajoutant du même souffle que cette façon de faire donne un certain répit aux jeunes quant aux mesures d’isolement.

Quand la force naît de l’adversité
Les coups durs sont maintenant monnaie courante depuis deux ans, mais les équipes qui travaillent sur les campus et dans les ressources d’hébergement pour les jeunes savent encore une fois faire la différence :

Des équipes dévouées à la Maison l’Escargot

À la Maison l’Escargot, une ressource de Longueuil qui accueille des enfants de 3 à 6 ans, les équipes ne se sont pas laissées abattre par les éclosions. Chacune se prenait en photo avec les combinaisons ÉPI et partageait le cliché avec les autres équipes qui couvraient les quarts de travail suivants, question de garder le sourire et le moral. Pour les enfants qui devaient s’isoler, des films étaient projetés sur les murs face aux chambres et les éducateurs ont entrepris les corridors pour faire l’animation d’activités. Un calendrier géant a aussi été installé à la vue de tous pour faire le décompte avant le grand déconfinement qui s’est soldé par une sortie pour aller glisser.

 

Un jeune au campus de Chambly.

À l’unité l’Horizon au campus de Chambly, les jeunes ont pu compter sur des éducateurs engagés et créatifs alors qu’ils étaient frappés par une double éclosion de COVID et de gastroentérite. Encore là, les fenêtres des portes de chambre ont permis de garder le contact avec les jeunes par le biais de jeux éducatifs et d’activités physiques animés par des éducateurs en combinaison ÉPI. « Merci à tous les éducateurs d’avoir été fidèles au poste en cette période difficile, c’est grâce à vous que les enfants arrivent à être aussi résilients lors de ces situations hors du commun ! » confie Kim Dandurand, chef de service de cette unité.
« Une éclosion en réadaptation, c’est toute la capacité de faire différemment des éducateurs qui est mise à l’avant-plan. C’est beaucoup de créativité pour animer les jeunes dans un espace restreint. La cuisine qui sert de salle de classe, de salle à manger, de terrain de badminton ou encore de gymnase pour jouer au mini hockey », ajoute Isabelle Kanash, chef de service des unités L’Intermède et Le Passage à Chambly. Pour elle, la résilience des jeunes est frappante et l’entraide du personnel est phénoménale dans une période ou prendre soin des uns et des autres est plus important que jamais!