Patricia St-Pierre est intervenante en protection de la jeunesse depuis 14 ans, dont les quatre dernières années à l’étape de l’évaluation et de l’orientation (ÉO). Elle fait partie des 104 professionnel(-le)s à avoir pris part au projet pilote mis en place l’hiver dernier à la Direction de la protection de la jeunesse de la Montérégie qui a permis une baisse de près de 30 % des dossiers d’enfants en attente.
Elle a fait le choix d’aller prêter main-forte durant trois mois à l’équipe ÉO qui couvre le territoire de Valleyfield et de Vaudreuil, alors qu’elle couvre habituellement celui de Saint-Hyacinthe. « L’aide que j’ai pu apporter dans cette équipe, ça a été bénéfique pour moi, pour eux, mais aussi et surtout pour les enfants qui étaient en attente. Des enfants ont ainsi pu avoir des services plus rapidement. Ce sont eux notre raison d’être au travail, peu importe où ils se trouvent sur le territoire, il y a un travail à faire et nous devons les aider », explique Patricia St-Pierre qui a aussi œuvré une dizaine d’années en campus de réadaptation jeunesse avant de faire le saut en ÉO.
Elle avoue aimer l’adrénaline qui vient avec chaque nouvelle situation à évaluer : « Aller à la rencontre des familles, voir les enjeux et ce qui se passe réellement dans la vie des enfants et déterminer s’il y a raison de s’inquiéter, en veillant à faire tout ce que l’on peut pour pouvoir aider ».
Embarquer dans le changement
« La liste d’attente [à l’étape de l’ÉO], nous la portons tous sur nos épaules et nous souhaitons tous répondre aux besoins des enfants le plus rapidement possible », laisse tomber Patricia Saint-Pierre, ajoutant que le projet pilote qui s’est terminé en avril dernier a demandé beaucoup d’adaptation et d’ouverture à l’ensemble des équipes. Dans notre travail, nous souhaitons créer des changements dans la vie des enfants pour que ça aille mieux pour eux. Avec le projet pilote, c’était à notre tour d’incarner le changement. La meilleure façon de faire était d’embarquer et d’entrevoir tout le positif possible qui allait en ressortir par le fait que des enfants allaient bénéficier de services plus rapidement, sans compromettre leur qualité. »
La Direction de la protection de la jeunesse de la Montérégie poursuit d’ailleurs les travaux visant à bonifier le modèle à l’aide des intervenants et gestionnaires qui ont participé au projet pilote. Merci à tous ceux qui font une différence inestimable auprès des enfants suivis en protection de la jeunesse.
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